Tu aimeras mon fils,
Une femme jolie et fière,
Une qui sent toujours bon,
Une qui rira doucement la Toussaint en famille,
Dès fois, on ne sait jamais,
Que grand père se réveille sur un la chanté trop haut.
Tu choisiras mon fils,
Une famille, un parti,
Pour qu’ensemble à Noël,
Surtout personne ne trouble,
Le repas opulent
Et la joie mercantile des cadeaux annuels.
Tu épouseras mon fils les gènes d’une femme,
Esquissée au stylet sur une palette graphique,
Pour faire un bébé beau, rond et plein de santé,
Conçu un samedi soir sans tabac ni dopant.
Oui mais voilà ma mère.
J’aime les seins énormes qui m’étouffent et débordent.
Ceux que je serre si fort, que la belle qui les porte me baise de toutes ses lèvres,
Et recouvre ma peau de son rouge étalé.
Celles qui mentent sans vouloir.
Celles qui se voudraient autre,
Pour peut-être approcher un peu de ma tendresse,
Quand je fonds sous les vices cachés de ces petits mensonges qui me fond les cerner.
J’aime les belles à peau sombre et le rose en dentelle,
Que je voudrais séduire,
Et tromper la Mama qui les force à marcher,
Quitter le Nigeria Porte d’Aubervilliers,
Pour voler vers Lagos et entamer là bas une belle épopée.
J’aime les catins du sud, aux yeux noirs et amandes,
Celles qui s’offrent pour vingt dollars et un peu de fumée crack,
Avant de tout donner à Mac,
Qu’elles aiment peut-être un peu trop fort.
J’aime celles qui ne savent plus compter,
Ou qui n’ont jamais su, et qui se donne à en crever.
Celles qui m’aspirent à s’étouffer,
Et qui plantent sur ma lune leurs griffes rouges sang.
J’aime les filles d’Internet,
Celles qui cherchent les limites et les membres diformes.
Celles qui font ça toute seule et peut-être un chéri,
Pour payer des vacances sans trop devoir trimer.
J’aime les pousses à peine fleuries qui déjà se savent belles et veulent se partager.
J’aime les rides qu’on voudrait périmées,
Qui s’achètent quelques heures de tendresse sur une plage en Turquie,
Les grandes prêtresses amour qui me devine d’un mot,
Et transforme ma peau en mer des voluptés.
J’aime les bras fermés qui s’ouvrent sur ma tendresse parce qu’un verre de Vodka m’a fait dire les mots justes que personne avant moi n’a jamais pu donner.
Oh oui ma mère, je les aime ; et je les aime pour moi.
Parce que quand je les croise et qu’elles viennent dans mon lit, après avoir pleuré tous les deux cette drôle de vie ; après avoir baisé comme seuls peuvent le faire ceux qui ne cachent plus rien — ivre de vivre enfin — lorsque les draps trempés de tous nos fluides, se referment sur moi leurs jolis bras si doux, la chaleur sans calcul qu’une catin amochée m’offre à crédit, alors enfin le sommeil vient, sans jamais rien promettre, juste donner et prendre, tous les deux, une nuit.
Et si le lendemain, cette jolie putain, voulait une fois encore, déboucher le rosé qui va nous allumer, alors un jour de plus, je serais avec elle, parce que tant que de moi faim elle aura, je voudrais caresser cette peau écorchée qui me berce et m’endort.